Comment remonter le temps : 3eme episode

Hé oui la machine à remonter le temps revient encore une fois.

Souvenez-vous il y a quelques mois entre deux remarques fielleuses sur le dancehall que certain ignares appellent reggae, c’est plus fort que moi le dancehall/ragga ou on balances des insanités sur des rythmes électroniques entendu 1000 fois je ne supporte pas, je vous faisait l’historique d’un tube des années 80 et j’évoquais Boy George et Everything I Own.  Ça se passait  pour les curieux.

Chose promise chose due : voici pour votre plus grand plaisir et votre culture personnelle l’histoire complète d’un tube reggae aux incarnations multiples.

Souvenez-vous en 1987, comment ça vous n’étiez pas nés ? : c’est bien dommage vous avez raté des trucs bien, en 1987 donc, George Alan O’Dowd plus connu sous le nom de Boy George s’émancipait temporairement du Culture Club, (Do you really want to hurt me, Karma Chameleon ça vous parle quand même ?), et se la jouait crooner avec Everything I Own : un reggae que l’on appelait pas encore reggae roots, qui atteignait les sommets dans plusieurs pays.

Les connaisseurs le savaient déjà,  mais la version de Boy George était très  inspirée, les mauvaises langues disent même décalquée, d’un tube né en Jamaïque en 1974 et interprétée par le crooner Ken Boothe que vous pouvez découvrir ci-dessous.

Mais ce que peu de personnes savent c’est que Ken Boothe, comme nombre des pionniers du reggae, était très influencé par la musique américaine (pop, rhythm’n’ blues, folk..) et que son tube était une reprise d’une chanson américaine du group Bread qui eut un petit succès au début des années 70 : un groupe qui avec un numéro 1 au Billboard top 100 en juillet 1970 (Make It With You) et un multi-disque de diamant en  1973 est loin de la « one hit wonder » : vous savez ces artistes aux carrières météoritiques qui retombent dans l’oubli presque aussi vite qu’ils en sont sortis.

https://youtu.be/-LD-rY6Hxks

La prochaine fois que vous entendrez Everything I Own souvenez-vous  que reggae ou folk le style musical n’a pas d’importance, ce qui est important c’est que les bonnes chansons ne meurent jamais.