10 albums pour la fin du monde (ou la pandémie)

Il y a quelque temps j’ai répondu a un défi sur le réseau social des vieux, si si vous savez , le « F » des affreux GAFAM qui collectent nos informations personnelles et s’en servent pour bâtir des fortunes absolument indécentes, donc disais-je sur ce réseau, on m’avait demandé comme ça à brûle-pourpoint d’établir une liste de mes dix albums préférés et comme je suis très gentil je me suis exécuté et aujourd’hui je recycle ce top ten sur ce blog parce que le recyclage c’est bon pour la planète et dans le défi en question il fallait seulement lister ses albums préférés sans expliquer ses choix, j’en profite au passage pour expliquer un peu la liste qui je le précise n’est pas ordonnée par une quelconque valeur du genre le numéro 10 est mieux que le numéro 1 ou je préfère le numéro 4 au numéro 7 (ou l’inverse): les numéros c’est juste un moyen mnémotechnique pour savoir ou arrêter la liste : ça ne va pas plus loin que ça : il s’agit des 10 albums avec lesquels je peux partir sur une île déserte sur laquelle il y aurait quand même l’électricité et un systême hifi digne de ce nom histoire que je puisse passer les vinyles, parce que bien sur je partirai sur l’île en question avec les versions vinyles, faut pas déconner non plus.

1 Black Uhuru – Anthem

Alors déjà faire un top ten de mes albums préférés sans Black Uhuru ça aurait été compliqué, parce qu’il faut bien dire que depuis que j’ai acheté l’album Sinsemilla alors que j’étais encore un ado boutonneux, je suis accro à ce groupe et particulièrement la période dorée avec le trio vocal Duckie Simpson, Mykhal Rose et Puma Jones aux voix et le tandem Sly Dunbar et Robbie Shakespeare pour la section rythmique. J’ai hésité entre Red, Anthem et finalement j’ai choisi l’album qui a décroché un grammy Award en 1984 : la chanson éponyme de l’album est imparable, c’est un tube . Et ce n’est pas parce que Sponji Reggae est arrivé dans le Cosby Show que je vais changer d’avis.

2 Bob Marley – Survival.

Du reggae encore parce que quand on a mon age et qu’on aime le reggae on a forcément un album de Bob Marley qui nous marque, qu’on connaît par cœur, et pour moi c’est Survival : à une époque je le connaissais littéralement par cœur, du début à la fin et peut être même à l’envers, ce vinyle je l’ai écouté des centaines de fois. En plus quand on a 15 ans on est forcément sensible aux textes de Bob qui parle de renverser l’ordre établi, rétablir la justice pour les noirs et les opprimés, brûler Babylone …

3 Alix Jacques & Colé Colé Band – Symphonie inachevée

Après le reggae, on passe au compas direct original comme il disent dans la chanson et cet album c’est pour moi le meilleur du genre. C’est le début des superproductions de Mini Records : un concept qu’il vont prolonger avec le Mini All Stars . Le Mini All Stars c’est comme la Fania All Stars c’est le Supergroupe du label Mini Records : on prends les meilleurs/les plus populaires musiciens et on met tout ce joli monde pour produire un album. Dans toute cette série d’ d’albums extrêmement bien fait qui sont sortis au début des années 80, c’est le seul, avec peut être certaines productions du Tabou Combo, le seul disais-je qui à réussi à trouver l’équilibre entre la sophistication des arrangements (cuivres, violons) , et le groove du compas haïtien, mais à la différence des albums de Tabou Combo de l’époque, aucune des chansons n’est formatée pour rentrer dans le moule du tube précédent, l’album se termine par un pur morceau de latin-jazz : un vrai bonheur, ce n’est pas pour rien que c’est un des premiers albums que j’ai acheté au format CD quand je me suis payé ma première stéréo avec mes premiers salaires.

4 Robert Cray (ou the Robert Cray Band)  – I was warned.

Alors là c’est un coup de foudre : la première fois que j’ai entendu parler de lui c’était dans les enfants du rock je crois, Antoine de Caunes le qualifiait de meilleur jeune guitariste de blues vivant , en référence à la mort récente de Stevie Ray Vaughan. J’ai écouté, je suis allé le voir à l’Olympia, (la première fois que je mettais les pieds dans cette salle), et plein de fois depuis et notamment une fois au Bataclan (un soir de déprime en plus), avec une version magique de Time makes two (qui n’est pas sur cet album). Et si j’ai choisi cet album parce que c’est le premier de ma collection de Robert Cray/The Robert Cray Band et à l’heure ou j’écris ces lignes je suis en train d’écouter That’s what I heard son dernier album nommé aux Grammys Award 2021.

5 Michael Jackson – Thriller

Alors sur cet album on a déjà tout à peu près tout dit, les records, le début des vidéo-clips, le premier artiste noir à passer sur MTV : tout ça ça part du fait que c’est vraiment un excellent album et en plus il date de l’époque ou MJ était encore noir et si j’en crois certains documentaires il n’était pas encore passé du coté obscur.

6 Jacob Desvarieux & Georges Décimus – Yélélé

Un peut comme Black Uhuru et Bob Marley, il me fallait du Kassav’ dans ma liste, et après mûre réflexion, introspection intense, pesage du pour, du contre, celui là c’est imposé, d’abord parce qu’il fallait faire un choix et que ensuite quand ce disque est sorti pile pour l’année de mes 20 ans, on s’est pris une grande claque dans la figure avec cet album qui est une collection de tubes dont l’incontournable Zouk la sé sèl médikaman nou ni (premier disque d’or) avec la superbe basse de Georges Décimus qui arrive au bout de deux minutes et emporte tout sur son passage avec juste une seule note.

7 Tina Turner – Live in Europe 1986.

Parce que she’s simply the best : l’album de son retour au sommet après les années de galères. Et c’est Tina Turner quoi, une énergie incroyable, avec tout ses tubes en mode rock, des invités prestigieux (Bowie, Robert Cray, Brian Adams…) et cette capacité incroyable à reprendre une chanson et se l’approprier comme si elle avait toujours été écrite pour elle. Cet album je l’aime tellement que je l’ai en vinyle chez ma chère maman et que je l’ai racheté en CD c’est vous dire.

8 Malavoi : Antoinise.

C’’est l’album qui est paru juste après « La Filo » qui est l’album du reboot de Malavoi dans la version actuelle avec la section de cordes et plus orienté musique traditionnelle ,je crois qu’il est introuvable maintenant, mais c’est celui sur lequel on découvrait caressé mwen,  Antoinise, et Cinelle O entre autres. C’était l’époque ou une seule chanson pouvait durer 10 mn sur disque (d’ailleurs, c’est un double album) et ça ne m’empêchait pas de l’écouter en boucle quand j’étais un jeune étudiant fraîchement exilé à Paris.

9 Prince – Purple Rain

L’album que j’écoutais en me disant « Ok je ne comprends pas tout mais il est pas en train dire des cochoncetés par moment ce garçon ? ». Et pour dire la vérité cet album, après m’être retrouvé e garde pendant un week-end entier sur une base militaire avec uniquement le film Purple Rain disponible au foyer alors que je l’avais vu en salle et que j’avais la BO, j’avoue qu’il me sortait un peu par les yeux et les oreilles et il m’a fallu de longues années pour réécouter l’album et me remettre à apprécier When doves Cry, let’s go crazy et bien sûr la pluie pourpre.

10 Mizikopeyi – De racines et d’influences.

Mizikopéyi je ne pouvais pas l’éviter, j’ai quand même commis plusieurs posts sur ce groupe comme vous pouvez le voir , J’étais le fanboy de base quand j’ai écris ces posts dont je ne renie rien (à part les fautes d’orthographe) et depuis le premier concert à la Cigale en 2006 j’attendais l’album et en décembre 2008, j’ai été exaucé, et c’est certainement un des albums que j’ai le plus écouté sur les 10 dernières années.

C’est un top ten je suis obligé de m’arrêter là, vous voyez la numérotation ça sert à ça, mais je pourrais aussi parler des albums live à écouter au moins une fois dans sa vie (spoiler il y a du Kassav et du Bob Marley) mais je ne vais quand même pas griller toutes mes cartouches d’un coup.